Que faire face un système judiciaire de mauvaise foi ?
Publié : ven. juil. 03, 2009 11:58 am
Bonjour,
Pensant (très naïvement) vivre dans un pays de droit avec une justice intellectuellement honnête, j'ai pu constater par moi même l'arbitraire, la mauvaise foi et le déni de droit auquel on peut être confronté. Fort heureusement pour moi cela ne concerne qu'un simple pv de stationnement.
Je m'interroge sur les moyens accessibles en pratique à un particulier pour se défendre face à un tel système, et je serais heureux d'entendre vos avis éclairés.
En effet, dans ce type de litige concernant des sommes très réduites, tout se passe comme si le système consistait à piétiner systématiquement les arguments des contestations (c'est-à-dire les ignorer purement et simplement) de manière à faire supporter par le justiciable le poids d'une procédure dont le coût dépasse très rapidement le préjudice correspondant à l'amende. Ainsi, rapidement dépassé par les moyens nécessaires il s'écrase et paye.
Un exemple classique: vous êtes en vacances loin de chez vous, vous payez un stationnement sur horodateur, et malgré tout le véhicule est verbalisé. A votre retour, vous recevez le pv, que vous contestez en bonne et due forme en joignant le ticket de l'horodateur. Si le "système" était de bonne foi, cela s'arrêterait au niveau de l'officier du ministère public qui constaterait l'évidente erreur. Mais que faire lorsqu'on reçoit un courrier-type rejetant sans la moindre justification la requête ? On se retrouve alors face une procédure plus complexe, où l'on se voit proposer de payer, ou d'être convoqué au tribunal de "proximité" (c'est-à-dire potentiellement à 800 km de chez soi) pour expliquer son cas devant un juge (cas qui a déjà été ignoré par l'officier du ministère public). Le choix est évidemment vite fait : on s'ecrase et on paye, dégouté par le fonctionnement d'une telle "justice".
Et bien sur, ce cas n'est pas isolé. D'innombrables PV pour stationnements, reposant sur des arrêtés munipaux abusifs ou sur des interpretations abusives des policiers municpaux, sont délivrés durant les vacances dans de nombreuses communes touristiques. J'en ai encore fais les frais il n'y a pas longtemps. Ici aussi, même dans des cas "évidents" où par exemple le type mine de la carte grise ne correspond pas à la catégorie de véhicule concernée par l'interdiction de stationnement (elle même parfois abusive aux termes de la loi), la contestation du pv est rejetée par un réponse générique, sans la moindre justification bien évidemment. Face aux nombre d'abus de ce genre, il arrive que regroupés en association certains aillent jusqu'au bout et fassent condamner quelques communes (en attaquant par exemple en tribunal administratif des A.M. abusifs). Mais chaque commune est une affaire distincte, et le système ignore la jurisprudence quand un particulier conteste son pv (tant qu'on reste au niveau du premier stade de contestation, quasi administratif, vu les courriers type sans justification émis l'officier du ministère public).
Lassé de ces abus, j'envisage pour le dernier cas dont je suis victime (et pour lequel je suis bien sur très confiant de la légitimité), de ne pas m'écraser. Mais avant de m'engager dans une procédure, j'aurais aimé clarifier certains points
- faut il recourir à un avocat, ou est-il envisageable de se défendre "soi-même" si le cas est assez "évident"
- dans quelle mesure les frais de justice pour ce type de litiges peuvent ils être dédommagés si l'on est reconnu dans son bon droit ?
- la justice n'hésitant pas à convoquer le justiciable à 800 kms de chez lui (au bien nommé "tribunal de proximité"), les frais de déplacements sont ils intégrés dans les frais de justice, et dédommagés, en cas de victoire ?
- ou bien existe t'il une alternative pour que le cas soit jugé dans par un tribunal plus proche du justiciable ?
- y'a t'il un appel possible pour ce type de litige si le tribunal local est autant de mauvaise foi que son officier du ministère public ?
Merci d'avance pour votre aide
Pensant (très naïvement) vivre dans un pays de droit avec une justice intellectuellement honnête, j'ai pu constater par moi même l'arbitraire, la mauvaise foi et le déni de droit auquel on peut être confronté. Fort heureusement pour moi cela ne concerne qu'un simple pv de stationnement.
Je m'interroge sur les moyens accessibles en pratique à un particulier pour se défendre face à un tel système, et je serais heureux d'entendre vos avis éclairés.
En effet, dans ce type de litige concernant des sommes très réduites, tout se passe comme si le système consistait à piétiner systématiquement les arguments des contestations (c'est-à-dire les ignorer purement et simplement) de manière à faire supporter par le justiciable le poids d'une procédure dont le coût dépasse très rapidement le préjudice correspondant à l'amende. Ainsi, rapidement dépassé par les moyens nécessaires il s'écrase et paye.
Un exemple classique: vous êtes en vacances loin de chez vous, vous payez un stationnement sur horodateur, et malgré tout le véhicule est verbalisé. A votre retour, vous recevez le pv, que vous contestez en bonne et due forme en joignant le ticket de l'horodateur. Si le "système" était de bonne foi, cela s'arrêterait au niveau de l'officier du ministère public qui constaterait l'évidente erreur. Mais que faire lorsqu'on reçoit un courrier-type rejetant sans la moindre justification la requête ? On se retrouve alors face une procédure plus complexe, où l'on se voit proposer de payer, ou d'être convoqué au tribunal de "proximité" (c'est-à-dire potentiellement à 800 km de chez soi) pour expliquer son cas devant un juge (cas qui a déjà été ignoré par l'officier du ministère public). Le choix est évidemment vite fait : on s'ecrase et on paye, dégouté par le fonctionnement d'une telle "justice".
Et bien sur, ce cas n'est pas isolé. D'innombrables PV pour stationnements, reposant sur des arrêtés munipaux abusifs ou sur des interpretations abusives des policiers municpaux, sont délivrés durant les vacances dans de nombreuses communes touristiques. J'en ai encore fais les frais il n'y a pas longtemps. Ici aussi, même dans des cas "évidents" où par exemple le type mine de la carte grise ne correspond pas à la catégorie de véhicule concernée par l'interdiction de stationnement (elle même parfois abusive aux termes de la loi), la contestation du pv est rejetée par un réponse générique, sans la moindre justification bien évidemment. Face aux nombre d'abus de ce genre, il arrive que regroupés en association certains aillent jusqu'au bout et fassent condamner quelques communes (en attaquant par exemple en tribunal administratif des A.M. abusifs). Mais chaque commune est une affaire distincte, et le système ignore la jurisprudence quand un particulier conteste son pv (tant qu'on reste au niveau du premier stade de contestation, quasi administratif, vu les courriers type sans justification émis l'officier du ministère public).
Lassé de ces abus, j'envisage pour le dernier cas dont je suis victime (et pour lequel je suis bien sur très confiant de la légitimité), de ne pas m'écraser. Mais avant de m'engager dans une procédure, j'aurais aimé clarifier certains points
- faut il recourir à un avocat, ou est-il envisageable de se défendre "soi-même" si le cas est assez "évident"
- dans quelle mesure les frais de justice pour ce type de litiges peuvent ils être dédommagés si l'on est reconnu dans son bon droit ?
- la justice n'hésitant pas à convoquer le justiciable à 800 kms de chez lui (au bien nommé "tribunal de proximité"), les frais de déplacements sont ils intégrés dans les frais de justice, et dédommagés, en cas de victoire ?
- ou bien existe t'il une alternative pour que le cas soit jugé dans par un tribunal plus proche du justiciable ?
- y'a t'il un appel possible pour ce type de litige si le tribunal local est autant de mauvaise foi que son officier du ministère public ?
Merci d'avance pour votre aide