Défaut d'assistance

[Gorzyne]

Bonjour,

Suite à une sortie de route avec un véhicule de fonction nous nous sommes heurtés à un refus d'assistance de l'assureur (de son sous-traitant mais peu importe) et nous souhaiterions savoir quel est la gravité de ce défaut d'assistance, dans la mesure où nous pensions nous servir de cet argument dans la négociation avec l'assureur pour les réparations (contestation de l'Adoma)

Les faits : sommes sortis de route à faible allure, à la nuit tombée, sur route fortement enneigée, dans une localité isolée, avec faible réception téléphonique.
Avons immédiatement éteint le moteur dès que nous avons repris nos esprits, et avons contacté le numéro de l'assureur.
Le papier vert mentionnait bien une validité de l'assistance jusqu'en mars 2013.

L'assistante téléphonique a dit qu'elle ne retrouvait pas notre dossier et a donc refusé de nous prendre en charge.
Nous considérons que ce défaut d'assistance constitue une faute grave, aggravé par les circonstances :

- nuit tombée
- fort enneigement
- basses températures
- localité particulièrement isolée
- mauvaise qualité de réception téléphonique

Par la suite, nous avons allumé le moteur pour nous réchauffer et tenter brièvement de nous dégager. Le moteur a "serré", et l'assureur nous reproche d'avoir aggravé les dommages, et refuse de prendre à sa charge le remplacement du moteur (4500€). Nous considérons qu'il ne peut nous être opposé le fait que, dans la mesure où l'assistance avait failli à nous prendre en charge, nous avons rallumé le moteur. Nous nous demandons si cet argument est défendable.

Enfin, nous avons été contraint de faire du stop et de passer la nuit à l'hôtel du village, et avons été secouru à 11H le lendemain soit environ 12H après la sortie de route.

Nous souhaiterions donc savoir
- comment apprécier le degré de gravité du défaut d'assistance constitue un reproche solide envers l'assureur
- ce reproche peut il raisonnablement être opposé à l'adoma que l'assureur souhaite nous imputer


Bien cordialement,
Gorzyne

[Jeanmi]

Adoma, c'est quoi ? L'assistance ?
A partir du moment où l'assistance a faillie, c'est surtout le problème de l'assureur qui a vendu un contrat à votre société...
Par contre, concernant l'aggravation de dommage, ais ne connaissant pas la nature de l'accident (juste sortie de route ou tonneau...? ), le fait de redémarrer le moteur suite à un accident sans prendre de mesure conservatoire permettant de limiter les dégâts, constitue bien une aggravation de dommage, surtout si vous en avez parler dans la déclaration, à l'assistance,...
a la rigueur, l'auto fait un tonneau, reste sur le toit, le moteur serre, cela peut faire partie de l'accident (cela rrive tous les jours).
Mais dans votre cas, si l'auto ne fait pas de tonneau, que vous coupez le moteur avec un carter qui fuit, puis vous remettez en route sans avoir vérifié le niveau, et que vous écrivez tout cela noir sur blanc, c'est sûr que l'assureur ne va pas prendre en charge et c'est difficillement défendable.
Reste le problème de l'immobilisation au mileu de nul part, dans la neige, de nuit, avec une prise en charge 12 heures après l'accident, faut tenter, mais cela va être chaud...

[Gorzyne]

Merci pour votre réactivité, l'Adoma c'est l'aggravation de dommage matériel mais nous souhaiterions faire le focus sur le défaut d'assistance
pour l'instant il n'y a eu aucune déclaration autre qu'orale, sortie de route a faible vitesse sans tonneau, l'expertise a jugé que que le moteur avait serré par notre faute. Nous rejetons cette hypothèse en raison du défaut d'assistance. Nous souhaiterions estimer la gravité de défaut d'assistance pour voir si celle ci est a même d''équilibrer l'adoma dans une négociation.

En clair l'assureur s'assoit sur son adoma et nous on ferme les yeux sur le défaut d'assistance. Est ce que ça tient la route ?

Le rejet technique de l'adoma fait partie d'une seconde ligne de défense (nous comptions arguer que le moteur a pu serrer avant que nous reprenions nos esprits et soyons en mesure de couper le moteur), mais la question porte bien sur l'estimation du défaut d'assistance.

[Jeanmi]

C'est tout bête, mais tout va dépendre de la nature du dommage au moteur à l'origine du serrage...
Quel est le dommage dans le carter inférieur ? Gros trou ou petite fissure ?
Si le trou est gros, l'huile moteur est donc tombée de suite, massivement et rapidement...; donc le voyant s'est allumé rapidement (c'est relatif).
Si c'est un petit trou ou une petite fissure, la fuite a donc été lente; vous pouvez donc faire valoir un contrôle juste après l'accident, l'absence de fuite visible, un niveau d'huile correct à la jauge,..., donc aucun signe de défaillance à venir et prévisible.
C'est sûr que si votre demande d'assistance avait été prise en compte de suite, le moteur ne serait pas serré...
Il faut donc bien faire attention à ce que vous allez dire, et surtout écrire (les paroles s'envolent, les écrits restent).
Du côté expert, ce n'est pas parce que l'expert dit quelque chose que c'est parole d'évangile...; il doit apporter une argumentation technique détaillé pour justifier sa position; il va de soi que vous devez faire de même pour convaincre votre assureur.
Donc, attention, chaque mot est important...

[Gorzyne]

En fait, bien que je ne sois pas spécialiste en mécanique, le choc a été très modéré (aucune tôle froissée) et il n'y a sans doute pas eu fissure. C'est plutôt le fait que la voiture était penchée qui aurait pu poser problème au niveau de l'approvisionnement en huile (c'est possible ?).. suite au refus d'assistance nous avons tenté de dégager le véhicule qui ne semblait pas présenter d'avarie quelconque hormis le parechoc décroché. Nous considérons également que le moteur a pu se serrer avant que nous soyons en capacité de couper le moteur. Cependant nous souhaiterions vraiment éviter de nous aventurer sur le terrain de l'expertise technique étant donné que c'est un sujet que nous ne maitrisons pas. L'expert prétend que nous avons "bourriné" le moteur pour nous dégager ce qui n'est pas le cas, peut être une dizaine de secondes tout au plus. Par ailleurs nous estimons qu'il ne peut nous être opposé le fait que nous étions en nécessité de chauffer l'habitacle du véhicule, ne sachant pas combien de temps nous resterions coincés. Aucune déclaration écrite pour l'instant.

Maintenant, notre idée est vraiment d'opposer le défaut d'assistance comme première ligne de défense, sans nous aventurer sur la contestation technique qui est éminemment subjective et à notre désavantage. Si l'assureur nous avait assisté au moment même, nous n'aurions certainement pas rallumé le moteur et celui ci serait dans l'état qui était le sien au moment de l'extinction.

[M_o_n_s_i_e_u_r Q_U_E]

Si l'assureur nous avait assisté au moment même, nous n'aurions certainement pas rallumé le moteur et celui ci serait dans l'état qui était le sien au moment de l'extinction.

Vu les temperatures actuelles, la vitesse que met un habitacle a se refroidir et le temps qu'aurait probablement mis une assistance a se deplacer il est assez diificile de pouvoir affirmer ce genre de chose...mais c'est un detail...par ailleurs le depannage a ete fait par l'assistance ou par vos propres moyens?

[Skippy]

pas de trace d'appel autre que "" orale "", vous leur photocopiez le relevé de n° d'appel de portable et ils verront bien apparaitre LEUR N° d'assistance non

[Gorzyne]

Vu les temperatures actuelles, la vitesse que met un habitacle a se refroidir et le temps qu'aurait probablement mis une assistance a se deplacer il est assez diificile de pouvoir affirmer ce genre de chose...mais c'est un detail...par ailleurs le depannage a ete fait par l'assistance ou par vos propres moyens?

Alors l'accident a eu lieu vers mi janvier au moment de fortes chutes de neiges. L'habitacle s'est refroidi rapidement du fait que nous avons ouvert la portière pour constater la situation, et par la suite faire du stop. Plusieurs voitures ce sont arrêtées pour nous donner leur avis etc. Si nous avions su que l'assistance venait nous serions restés emmitouflés dans le véhicule pendant 2 bonnes heures à la rigueur mais sans forcément rallumer le moteur. Dans les fait, nous avons fait du stop jusqu'au village voisin par crainte de devoir passer la nuit dans la voiture, et le lendemain avons contacté la dépanneuse par nos propres moyens, en même temps que l'assurance, qui a alors bien accepté de nous secourir. Le dépannage a eu lieu vers 9h et le taxi de l'assistance est arrivé à 11h.

Pour la traçabilité de l'appel, les conversations sont sans doute enregistrées, le numéro de l'assistance devrait apparaître dans le listing des appels, et évidemment l'ouverture d'une enquête en interne engendrerait un peu de bordel sans doute, d'autant plus qu'il s'agit d'un sous-traitant. La question est "quel est la gravité de ce défaut d'assistance ?"

En gros pour résumer la conversation c'est :

Bonsoir, on vient d'avoir un accident avec un véhicule de fonction, une sortie de route à tel endroit, et on aurait besoin d'une assistance pour dépanner le véhicule
- donnez moi vos identifiants
- alors on a un papier avec marqué tel n° de dossier xxxx la plaque d'immatriculation c'est xxx telle référence c'est xxxx etc...
- ah non désolé on retrouve pas votre dossier
- pourtant y a bien marqué qu'on est assuré chez vous, le papier dit que c'est valable jusqu'en mars 2013
- j'ai pas trace de vous dans notre système je peux rien faire pour vous désolé

[Gorzyne]

réception du courrier d'adoma de l'expert
nous devons rédiger un témoignage
personne n'a donc d'élement de réponse quant à l'appréciation du degré de gravité du défaut d'assistance ?

[Jeanmi]

Je crains que cela soit très dur à donner et cela ne réglera normalement pas le problème du moteur, tout dépend de la taille du trou dans le carter moteur !!!
Vous devez indiquer dans votre témoignage que suite à l'accident, vous avez naturellement contrôlé l'état du véhicule mais sans rien relever d'anormal (si la fuite était légère, pas de trace d'huile visible de suite, ce qui explique la casse deux ou trois heures plus tard, si cela s'est passé comme cela..).
Par contre, à l'inverse, si le trou est gros comme le point, il y avait donc de l'huile partout; donc soit vous n'avez rien contrôlé et la panne est survenue de suite, avec au préalable allumage du voyant d'alerte rouge demandant l'arrêt moteur.
Faites bien attention à ce que vous allez écrire...