Assuré VS expert et assureur : gagné... mais à quel prix !

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Jeanmi
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Re: Expert et assureur se liguent contre l'assuré : Que fair

Message par Jeanmi »

Scotch35...
Arrêtez de vous prendre la tête avec tout cela...; à ce jour, vous indiquez que la cession a été faite, donc le propriétaire du véhicule, c'est l'assureur (sous réserve de recevoir le chéque).
Concernant le plafond Irsa, l'assureur de la victime fait effectivement un recours total contre l'assureur responsable...; mais, celui ci peut très bien missionner un expert pour voir le véhicule en question et vérifier le chiffrage...
Vous croyez vraiment que l'assureur adverse va payer 12000 euros si ce n'est pas justifié ???
Le véhicule étant théoriquement réparable (RIV VE), le recours ne se fera que sur l'estimation des réparations, pas besoin d'être VEI pour faire le recours...
C'est pour cela que javais indiqué que je serais bien curieux de voir comment la gestionnaire de ce dossier va se débrouiller avec ce sac de noeud...
D'un côté, l'expert a fait n'importe quoi avec le chiffrage des réparations et la valeur; de l'autre, elle s'avance en balançant une valeur à 12000 euros sans que l'expert n'ai (officiellement...) modifié son rapport.
S'il augmente trop la réparation, l'expert adverse va passer et refuser le chiffrage en chifrrant "à minima"...; de l'autre côté, c'est le récupérateur qui va mangé car il va se prendre la voiture normalement en différence des valeurs (valeur - estimation des réparations).
A sa place, je ne serais pas content de payer une telle voiture 3 ou 4000 euros, mais c'est le problème de l'assureur et de l'expert, plus de votre fille et votre gendre.
Ils ont un papier indiquant la valeur, l'auto a été cédée pour cela, donc tout va bien, il n'y a plus qu'à attendre le chéque.
Tenez nous au courant dés réception...

Scotch35
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Re: Expert et assureur se liguent contre l'assuré : Que fair

Message par Scotch35 »

Bonjour.

1 - De très bonnes nouvelles en provenance de La Réunion !
8) Hier, ma fille et mon gendre ont eu l'heureuse surprise de découvrir le chèque de 12.000 € dans un courrier envoyé le 27/08 par la GMF de métropole.... alors que le centre local de gestion sinistres GMF n'a pas encore retourné les documents de cession qu'il devait finaliser !
8) Ils ont déjà jeté leur dévolu sur un petit monospace allemand de 01/2011, 23.000 km, vendu par un concessionnaire de la marque. D'occasion parce qu'échaudés par la décote de quasiment 50 % de leur Punto achetée neuve 26 mois avant le sinistre. Essence parce que, faisant de petits parcours, ils ne veulent pas subir la contraignante régénération des FAP Diesel. Finition au top de la gamme mais, selon les "critères d'importation" locaux déjà constatés avec la Punto, pas tout à fait identique à la même finition de la version vendue en métropole. Le seul hic : une garantie limitée à 3 mois moteur et boîte, non négociable.
:P Ils ont obtenu une photocopie de la carte grise pour pouvoir prospecter les assureurs ; en effet, ils se demandent s'ils ne doivent pas anticiper la possible résiliation de leur contrat d'assurance par la GMF (du fait qu'ils lui auront coûté cher - voir mon post précédent).

2 - Maintenant, nous allons devoir nous attaquer au recours pour l'indemnisation des préjudices annexes dont la privation de jouissance ou d'usage du véhicule sinistré que le siège de la GMF prétend ne jamais indemniser alors que son centre local de gestion, pas sur la même longueur d'onde, déclare que (je cite) "cette privation n'est pas justifiée car le retard dans le règlement est dû à l'absence de décision des assurés" (sous-entendu de faire réparer leur véhicule ou de proposer de le céder à l'assureur).
Jeanmi a écrit :Scotch35...
Arrêtez de vous prendre la tête avec tout cela...; ....................
Concernant le plafond Irsa, l'assureur de la victime fait effectivement un recours total contre l'assureur responsable...; ...........
Le véhicule étant théoriquement réparable (RIV VE), le recours ne se fera que sur l'estimation des réparations, pas besoin d'être VEI pour faire le recours.
..........
Jeanmi, votre réponse le confirme, j'avais de bonnes raisons de me prendre la tête avec le montant du recours que la GMF va exercer. En effet, plus élevé aurait été le montant sur lequel elle fera le recours, moins elle aurait eu à "mettre de sa poche" et plus elle aurait été disposée à prêter attention à notre propre demande de recours pour les préjudices annexes.

D'après mes recherches, ce n'est pas dans le cadre de l'assurance Protection Juridique mais au titre de la garantie Défense et Recours du contrat d'assurance auto que la GMF doit réclamer à "l'adversaire" le dédommagement des préjudices annexes ; en conséquence, que la GMF déclare ne jamais indemniser ces préjudices (c'est effectivement écrit dans les CG du contrat auto) est hors sujet puisque ce n'est pas la GMF qui paiera. Le problème est que la GMF n'a jamais voulu nous dire et encore moins écrire QUI était "l'adversaire" : l'assureur du responsable du sinistre, le responsable lui-même (nous n'avons jamais eu confirmation qu'il n'était plus couvert par son assurance) ou le FGAO ?

:?: 1ère question : Auprès de quel service de l'assureur doit-on demander la mise en œuvre de la garantie Défense et Recours pour réclamer à "l'adversaire" l'indemnisation des préjudices annexes : l'agence locale (St Denis) ou bien le service réclamations clientèle (Paris)... qui met 2 mois à répondre aux courriers.... ou directement le médiateur de la compagnie ?
:?: 2ème question : Dans la demande de mise en œuvre de cette garantie, faut-il éviter d'évoquer la possibilité que le responsable du sinistre n'était plus couvert par son assurance, sachant qu'il a mentionné sur le constat amiable le nom et les coordonnées de cette assurance et le n° du contrat mais pas ses dates de validité et qu'il a affirmé ne plus payer ses primes d'assurance ?
:?: 3ème question : Pour justifier la durée de la privation de jouissance du véhicule (près de 5 mois, compte-tenu de la mise à disposition d'un véhicule de remplacement pendant 42 jours et des 21 jours de congés pris hors de l'île), voire pour définir les limites acceptables de cette privation, faut-il redécrire l'affaire : la répétition des missions d'expertise, la remise tardive d'un ultime rapport d'expertise (daté du 29/04, remis le 04/06), le refus de remise d'un devis par le réparateur, la non-soumission d'un nouvel OR par le réparateur, le désistement du réparateur (le 22/05), le temps perdu à rechercher vainement un autre réparateur, la 1ère réponse bien tardive (le 04/07) du Service Qualité à Paris proposant une indemnisation à 12.000 € pour mettre fin au "litige", les tergiversations entre "offre de cession présentée par la GMF" et "proposition de cession présentée par les assurés" et enfin, le délai entre notre acceptation de la cession (le 26/07) et le versement effectif de l'indemnisation ? Ou faut-il attendre qu'on nous le demande ?
:?: 4ème question : Pour chiffrer le montant de l'indemnisation de privation de jouissance du véhicule, faut-il d'emblée prendre en compte et invoquer la décision habituelle des tribunaux qui accordent 1/1000ème de la valeur du véhicule (VRADE ou valeur à neuf ?) par jour de privation ? Sinon, quelle indemnité quotidienne faut-il réclamer ?

:?: Question subsidiaire : Me conseillez-vous de débattre de ce problème d'indemnisation dans un nouveau sujet du forum ou de poursuivre dans le sujet actuel, au risque de le faire durer encore quelques mois (car c'est pas gagné...) ?

Merci pour avoir pris le temps de lire mes longs posts et merci pour y avoir répondu.

---- Édité pour supprimer les infos concernant le véhicule acheté ----
Dernière modification par Scotch35 le dim. févr. 22, 2015 12:44 am, modifié 1 fois.
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Jeanmi
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Re: Expert et assureur se liguent contre l'assuré : Que fair

Message par Jeanmi »

Alleluia !!!
Bien sûr que vous avez eu raison de vous prendre la tête, mais je vous dis une seconde fois que le recours ne se fera que sur l'estimation des réparations puisque le véhicule est théoriquement réparable...
Que la GMF fasse un geste commercial, c'est son droit, mais ne rêvez pas, l'assureur adverse ne paiera pas les 12000 euros parce que la GMF le demande...
C'est tout à fait normal d'ailleurs; imaginez un peu que chaque assureur s'amuse à faire des valeurs majorées en cas de perte totale, du genre + 40 ou 50 % de la valeur fixée par l'expert.
Non seulement les experts seraient tentés de faire des valeurs très basses pour limiter la plus value, mais avec les recours, le coût de l'assurance augmenterai à grande vitesse.
Pour le choix de la voiture, je dis encore "attention"...; ne serait il pas préférable de prendre une marque française pour être sûr d'avoir des pièces à coup sûr, avec un réseau fourni sur place,...?
Une chose est sûre, le choix de l'essence me semble raisonnable...; hormis le coût au litre un peu plus élevé (et la différence diminue vite fait), le coût de l'entretien est moindre et la fiabilité plus à prouver.
Donc, en dessous de 15 à 20000 Kms par an, l'essence s'impose.
Pour vos questions:
1/ ce n'est pas à l'assureur adverse qu'il faut réclamer les frais annexes...; même si l'auteur de l'accident est bien assuré et que son assureur doit payer la voiture, le retard pris dans la gestion du dossier ne lui est pas imputable.
Logiquement, cette demande sera rejetée et l'assureur adverse vous dira de voir ce problème avec le responsable, à savoir votre assureur !!!

2/ ne sachant pas s'il est couvert ou pas, vous ne pouvez rien dire...; pour ne plus être couvert, il faudrait que son assureur l'ai résilié en respectant la procédure pour se faire.
Même sans avoir payer sa prime, le temps de faire les courriers RAR de relance, il se peut qu'il était encore couvert au moment de l'accident.
Et d'ailleurs peu importe, là encore, ce n'est pas à l'assureur adverse qu'"il faut faire la demande...

3/ dans tous les cas, si cette demande est faite, et peu importe à qui, il va bien sûr falloir justifier pourquoi ce dossier a autant traîné en justifiant point par point, date par date, la gestion calamiteuse de ce dossier (expertises baclées, refus de transmettre les docs, erreurs à répétition,...).
Pour le délai, il court normalement entre la date du sinistre et la réception de l'indemnité.

4/ vous pouvez bien sûr formuler votre demande en prenant comme base celle normalement prise en compte par les tribunaux...; de toute façon, quelle que soit cette base, vous pouvez être certain qu'elle va être contestée !!!

PS: votre cas étant tellement passionnant, j'aurai tendance à dire qu'il faut continuer sur le même message...

Allez, courage, la bagarre va bientôt reprendre...

Scotch35
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Re: Expert et assureur se liguent contre l'assuré : Que fair

Message par Scotch35 »

Bonjour Jeanmi.

J'avais bien compris que le recours qu'exercera la GMF pour récupérer ses propres débours ne pourra se faire que sur le montant estimé des dégâts. Je ne reviendrai donc plus sur mes élucubrations concernant la possibilité que l'expert avait de revoir son chiffrage "pour faire plaisir" à l'assurance, le cas présent le permettant (puisque tout le monde a reconnu que le dernier chiffrage était du grand n'importe quoi). De toute façon, cela ne nous concerne plus.

:arrow: Concernant vos réponses détaillées que je vous remercie de m'avoir donné :
1 et 2 - Lorsque je demandais auprès de quel service de l'assureur il fallait exiger l'application de la garantie Défense et Recours, je parlais évidemment de l'assureur de ma fille et de mon gendre à qui ils vont demander d'engager une procédure de recours contre l'assureur adverse pour que ce dernier les indemnise des préjudices annexes.
Ce matin, j'ai eu une réponse claire de la part de la directrice de ma propre agence en métropole : c'est au centre local de gestion sinistre de leur assureur qu'ils doivent demander d'exercer ce recours. Ils vont donc être obligés de se "friter" de nouveau avec ce maudit centre de gestion de Saint-Denis qui, dans un premier temps, va devoir faire les démarches contre l’assureur adverse. Suite à cela, 2 possibilités : soit cet assureur couvrait encore son client, soit il l'avait résilié. Dans un cas comme dans l'autre, cet assureur devra répondre et le centre de gestion devra leur transmettre sa réponse. Et quelle que soit sa réponse, cela promet une belle bagarre.... Vous serez tenus au courant !
3 - Dans la demande de recours qui sera déposée auprès du centre local de gestion sinistre, les assurés n'hésiteront pas à lister chronologiquement tous les faits qui ont généré le retard dans le traitement de ce sinistre et ils oseront démontrer au centre de gestion que sa passivité a été la cause principale du retard. Ils verront bien la réaction. Évidemment, leur demande sera envoyée en copie au service réclamations et relations clientèle. Plus question de temporiser et de tergiverser.
4 - Là, j'avoue que je me vois mal demander autre chose que le 1/1000ème de la VRADE par jour de privation (soit 12 €). Et si le centre de gestion veut contester cette base ou le nombre de jour de privation (du moins s'il n'accepte pas un minimum de jours non contestables), les assurés feront intervenir leur Protection Juridique. Et ils feront appel au Médiateur national des assurances et plus s'il le faut !

:arrow: Autres nouvelles en provenance des îles.
Hier, en allant à son agence GMF chercher son relevé d'information, mon gendre a appris que son contrat d'assurance avait été résilié le 02/08 ! Explication donnée par l'agence : comme il avait cédé son véhicule à la GMF (le 19/08, pas avant...), la résiliation était automatique et prenait effet à compter de la date du sinistre (01/02) avec remboursement des primes trop-perçues.
A priori, c'est tout bon puisque mon gendre n'aura pas eu à réclamer les primes et pourra en toute sérénité repartir sur un nouveau contrat chez un autre assureur. Mais, mais, mais.....

Explication donnée ce matin par la directrice de mon agence : dans un sinistre géré "normalement", la décision de mise en épave ou de réparation se prend 1 mois environ après le sinistre ; le contrat peut alors être suspendu sur demande expresse de l'assuré ; s'il ne le réactive pas dans les 6 mois, le contrat est résilié d'office et les primes sont remboursées à compter de la date du sinistre ; cependant, l'assuré garde pendant 2 ans ses droits acquis (le bonus). Là encore, cette directrice n'a pu que déplorer le comportement et les explications lamentables de ses collègues d'outre-mer...

:idea: Ce que dit la loi.
Pour la résiliation après 6 mois de suspension, je n'ai rien trouvé d'officiel ! Uniquement des forums annonçant que la suspension peut durer 2 ans, voire 3 ans. Durée pendant laquelle les primes ne sont pas dues par l'assuré. Donc la résiliation au bout de 6 mois de suspension, cela ne semble pas très légal ! Cession du véhicule ou pas !
Pour le bonus : Selon l'article 9 de l'annexe à l'article A121-1 du code des assurances, "si le contrat est interrompu ou suspendu pour quelque cause que ce soit, le taux de réduction ou de majoration appliqué à l'échéance précédente reste acquis à l'assuré mais aucune réduction nouvelle n'est appliquée, sauf si l'interruption ou la suspension est au plus égale à trois mois".
Donc, le bonus du contrat de mon gendre va être gelé parce que la suspension a dépassé les 3 mois à cause de l'incurie des gestionnaires de sinistre de l'assureur. Qu'il reste chez cet assureur ou qu'il en change, il devra attendre 1 an pour espérer voir son bonus s'accroître.

Un autre préjudice de cette résiliation avant même la clôture du dossier de sinistre : si son contrat avait été seulement suspendu, il aurait gardé sa date d'échéance annuelle initiale (fin 12/2013) ; il aurait alors pu le réactiver pour assurer son nouveau véhicule et prendre ensuite le temps pour prospecter chez des concurrents avant de le résilier à l'échéance annuelle. Du coup, vu l'urgence d'assurer le nouveau véhicule qu'il va chercher ce week-end et le résultat décevant des premières prospections (le grand flou règne), il va devoir reprendre un contrat chez le même assureur et donc se réengager pour 1 an. C'est la double peine si on ajoute le gel du bonus pendant 1 an.

Jusqu'au bout, ces gestionnaires de sinistre l'auront mis dans la m...ouise !
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Jeanmi
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Re: Expert et assureur se liguent contre l'assuré : Que fair

Message par Jeanmi »

Je suis désolé d'insister lourdement sur le fait qu'il est totalement inutile d'engager un recours CONTRE l'assureur adverse qui n'est pas responsable de la mauvaise gestion du dossier...
Cette demande sera logiquement refusée puisque c'est la GMF qui a mis la mouisse...

Scotch35
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Re: Expert et assureur se liguent contre l'assuré : Que fair

Message par Scotch35 »

OK Jeanmi, j'ai compris !
:oops: Respectueux de la procédure, le sinistre étant hors convention IRSA, je m'obstinais à croire qu'il fallait d'abord demander à la GMF d'exercer le recours et attendre le refus de l'assureur adverse avant d'exiger qu’elle dédommage elle-même les préjudices. Vous avez raison, c'est une pure perte de temps. À situation hors normes, procédure hors normes.
Nous allons donc réclamer directement à la GMF de dédommager le préjudice de la longue privation d'usage du véhicule. L'argumentation en sera facilitée : il suffira de reprendre la chronologie des évènements qui montrera que le dossier n'a avancé que lorsque les assurés ont pris des initiatives.
Nous lui réclamerons aussi le remboursement (au prorata temporis) de la carte grise du véhicule perdu, bien qu'il incombe normalement au responsable du sinistre.

:?: En conséquence, une question se pose : faut-il adresser notre requête au centre local de gestion sinistres, responsable du retard par son absence de réaction aux dysfonctionnements que nous lui signalions, ou faut-il d'emblée l'adresser au Service Réclamations (siège), voire directement à la responsable du Service Qualité Relations Clientèle dont nous avons les coordonnées (c'est elle qui a porté la VRADE à 12.000 € après avoir reçu "les fameuses 100 pages" de mon dossier) ? Cette dernière option serait la plus logique, d'autant plus que j'ai cru comprendre que ces deux services ne font qu'un.

Merci pour tout ce temps passé à me répondre. J'en suis confus lorsque je vois sur ce forum des problèmes bien plus graves que le mien.
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Scotch35
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Re: Expert et assureur se liguent contre l'assuré : Que fair

Message par Scotch35 »

La carte grise a été barrée et signée le 19/08 par les anciens propriétaires (mon gendre et ma fille). Mais comme le centre local de gestion des sinistres ne leur a toujours pas renvoyé après signature les exemplaires 2 et 3 du certificat de cession, ils ne peuvent pas déclarer la cession à la préfecture (par transmission de l'exemplaire 2).
Selon l'alinéa I de l'article R.322-4 du code de la route, alinéa qui s'applique à tous les cas de cession, ils avaient 15 jours pour le faire ; ce délai est largement dépassé !

:shock: Vérification faite sur internet : en entrant le nom de mon gendre (titulaire de la carte grise), la simulation de la demande d'un certificat de situation est encore acceptée. Le site internet répond que "le certificat de situation administrative de ce véhicule ne peut être délivré qu'en préfecture" ; normal puisqu'il est toujours VGE. Cependant, cette simulation montre que mon gendre semble être encore à ce jour le propriétaire officiel du véhicule au regard de l'administration.
Or, selon l'alinéa III du même article, l'assureur agissant en tant qu'intermédiaire "professionnel" doit transmettre la carte grise et la déclaration d'achat du véhicule dans les 15 jours à la préfecture qui les lui retourne après visa. Rien de tout ça n'aurait donc été fait ?

Quel est le risque de cette situation pour les ex-propriétaires ?
Sont-ils passibles de l'amende pour contravention de 4ème classe prévue à l'alinéa VII de l'article cité ?
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Scotch35
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Re: Expert et assureur se liguent contre l'assuré : Que fair

Message par Scotch35 »

Bonsoir.
Mon affaire ayant franchi une étape importante (l'indemnisation du préjudice matériel), je me suis permis de remanier le message de présentation du sujet. J'y ai inclus un paragraphe intitulé Conclusion, hélas provisoire.
Le but est de mieux expliquer "les tenants et aboutissants" de l'affaire et de permettre au lecteur intéressé par le sujet de zapper certaines pages de cet interminable et parfois indigeste (je le reconnais) roman-feuilleton.

8) Je reste attentif à tous conseils (en particulier pour la demande d'indemnisation des préjudices annexes) ou critiques ; je ne manquerai pas d''y répondre.
Merci à tous ceux qui ont consacré et consacreront encore du temps à me lire et à me donner leur avis.
:roll: Désolé si, en me lisant, certains se sont crus connectés à un réseau social...
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Scotch35
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Re: Expert et assureur se liguent contre l'assuré : Que fair

Message par Scotch35 »

Complétant mes recherches pour répondre au sujet "litige assurance accident non responsable" de Marionlb qui a quelques difficultés pour se faire indemniser de 34 jours de privation de véhicule, il me paraissait de plus en plus illusoire d'espérer pour ma fille et mon gendre une telle indemnisation pour 148 jours.

:mrgreen: Sur ce forum et ailleurs, il est écrit qu'il est légitime pour un assuré non responsable de son sinistre de réclamer à son assureur l'indemnisation de la privation d'usage de son véhicule accidenté, qu'il soit réparé ou mis en épave. Mais ces bienveillants conseils ne s'appuient sur aucun texte concret et indiscutable.
Il y a bien quelques décisions de justice mais elles sont prises au cas par cas et ne peuvent être considérées comme faisant jurisprudence (1/1.000ème de la valeur du véhicule par jour de privation).
Il ne reste que des recommandations de bonne conduite telles que celles du GEMA du 29/06/2007 et de la FFSA du 05/07/2007 destinées à leurs adhérents. Et elles sont sont très restrictives.

1 - L'immobilisation est indemnisée forfaitairement 10 € /jour sur la base de la durée théorique d'immobilisation prévue par l'expert dans son rapport (durée prévisionnelle des réparations). Très souvent, en application des clauses de son contrat d'assurance, l'assuré bénéficie du prêt d'un véhicule pendant la durée des réparations ; prestation d'ailleurs assurée par le réparateur lui-même, à ses frais et non à ceux de l'assurance. De ce fait, cette règle d'indemnisation est rarement applicable.
Seul point positif de cette recommandation : si le véhicule est déclaré irréparable, la durée d'immobilisation à prendre en compte est fixée à 10 jours.
2 - Les frais de location sont indemnisés au cas par cas. Le véhicule loué doit être de catégorie identique ou inférieure au véhicule accidenté. La durée de location prise en compte est celle de la durée effective d'immobilisation, à condition que l'assuré n'ait pas abusivement fait durer cette immobilisation.... Si le véhicule n'est pas réparable, la durée de location retenue est de 10 jours maximum décomptés à partir de la date de dépôt du rapport d'expertise préconisant la mise en épave, auxquels s'ajoute le délai écoulé entre la date de l'accident et celle du dépôt du rapport d'expertise (pas précisé si c'est le rapport initial ou le rapport préconisant la mise en épave).
Points positifs de cette recommandation : il n'y a pas lieu de faire la distinction entre usage privé et usage professionnel ; il n'y a pas lieu d'appliquer la déduction d'un pourcentage forfaitaire sur la facture lorsque l'assuré ne peut justifier la nécessité de louer un véhicule.

En résumé, l'indemnisation au titre de l'immobilisation ne peut prendre en compte guère plus que la durée effective de la réparation tandis que la prise en charge d'un véhicule de location peut couvrir la période comprise entre le jour de l'accident et le jour de la remise en circulation du véhicule après réparation ou la fin des 10 jours suivant le dépôt du rapport déclarant inséparabilité du véhicule. On est bien loin de la butée définie par le "jusqu'au jour du versement de l'indemnité de cession ou de perte totale du véhicule" tant prôné !
Et encore, avant de louer un véhicule, il faut avoir obtenu l'accord de l'assureur s'engageant à prendre en charge de bout en bout la location !

:arrow: Dans notre cas, l'assureur a arrêté la prise en charge des frais de location (30 € / jour) le 20/03, le jour-même où ma fille a obtenu "par la force" la remise par le gérant du cabinet d'experts du rapport d'expertise daté du 14/03/2013 concluant à la réparabilité technique et économique du véhicule (RIV) et déconseillant sa réparation compte tenu de sa valeur de remplacement (8.500 € à l'époque, à comparer aux 12.000 € au final).
Arrêt au motif que le retard pris dans le traitement du sinistre n'était imputable ni au cabinet d'experts ni à la partie adverse mais aux assurés eux-mêmes.

En fait, avant même ce 20/03, les assurés avaient déjà été accusés d'avoir retardé abusivement le traitement de leur dossier de sinistre. Et cela n'a plus cessé, sous prétexte qu'ils ne se décidaient pas entre faire réparer leur véhicule et le céder, alors que l'expert continuait ses visites d'expertise et que le réparateur refusait de remettre son devis.
Idem lorsque le responsable du centre de gestion sinistre a écrit que les assurés ne se décidaient pas alors que, verbalement, il avait reconnu que l'offre de cession de l'expert était irrecevable (mais n'en avait pas proposé une autre) et avait osé demander aux assurés de rechercher un autre réparateur pour pallier le désistement de celui choisi par l'assureur.
Il a écrit cela le 04/06 dans un courrier accompagnant la remise de la copie du rapport final d'expertise daté du 26/04. Rapport que l'assureur avait reçu mais pas l'assuré. Rapport prenant en compte la réévaluation de la VRADE à 10.200 € et déconseillant encore la réparation du véhicule compte tenu de sa valeur de remplacement alors que le coût estimé des réparations n'avait pas évolué (8.390 €) depuis la précédente version datée du 14/03.
Je pense que nous sommes en droit d'exiger l'indemnisation de la privation de jouissance du véhicule a minima jusqu'à l'envoi de ce rapport final le 04/06.

Entre le 20/03 et le 27/08, jour de l'indemnisation, les assurés ont souffert pendant 5 mois de la privation de leur véhicule. Je me battrai avec eux pour qu'ils soient indemnisés à hauteur du préjudice subi !
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Jeanmi
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Re: Expert et assureur se liguent contre l'assuré : Que fair

Message par Jeanmi »

Et vous avez parfaitement raison de faire valoir ce droit...; vous allez voir à quoi sert de faire des écrits, qu'ils soient courriers ou mails...
Avec tous les échanges qu'il y a eu, cela à laisser des traces et vous aurez vite fait de prouver que le retard pris provient de la gestion calamiteuse du dossier par l'expert, le réparateur (peut-être) et l'assureur (mais qui dépend de l'expert).

Verrouillé