Assuré VS expert et assureur : gagné... mais à quel prix !

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Scotch35
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Re: Expert et assureur se liguent contre l'assuré : Que fair

Message par Scotch35 »

Du nouveau, suite à réception ce week-end du courrier daté du 30/04 envoyé par le gestionnaire (local) du sinistre. Il répondait à notre lettre du 29/04, elle-même réponse à sa lettre reçue le 25/04...... Pourvu que cela s'arrête vite !

Il confirme que le remboursement du montant des réparations sera plafonné à la valeur de la VRADE et que le dépassement sera à notre charge. Enfin une prise de position !
Il informe qu'il a demandé à l'expert de nous transmettre le devis que le réparateur lui avait remis.
Il souligne que le montant des réparations indiqué par l'expert sur son rapport correspond au devis du garage. Sauf que nous aimerions le vérifier par nous-mêmes.
Il termine en disant qu'il attend notre décision, sans préciser sous quel délai.....

Sauf qu'au lieu de nous transmettre ce devis, l'expert nous a ré-envoyé par mail du 03/05 son rapport, à l'identique de celui envoyé le 24/04 sur demande de mon gendre.
:idea: Mon gendre se souvient que l'expert lui a dit ce 24/04 qu'il fallait donner une réponse sous 21 jours
Question délai, ma fille se souvient que la veille de l'envoi de son courrier daté du 14/03 donnant ses conclusions de l'expertise et ses options (cession ou réparation), l'expert lui a dit qu'elle avait 30 jours pour répondre.
Faute d'écrits sur un quelconque délai, on oublie ces consignes verbales.

Ces histoires de délais montre que l'expert (et sans doute l'assureur) semble persister à traiter ce véhicule comme un VEI alors qu'il est en RIV ! Ca commence à bien faire !
J'ai au moins la réponse à une question posée sur le forum : puisque le remboursement du coût des réparations est plafonné à la VRADE, demander si la procédure VEI pouvait être enclenchée en cours de réparation était dénué de sens.....

Les procédures VEI et RIV et le rôle de l'expert mandataire de l'assureur

Du point de vue réglementaire (article L327-1 du Code de la route), la Punto n'est pas VEI puisque le montant estimé des réparations a été et reste toujours inférieur à la VRADE (lorsqu'elle était à 8500 € comme maintenant à 10200 €). Merci Jeanmi d'avoir précisé cela dès votre toute première intervention le 16/03 car nous étions déjà "enfumés" par cet expert.
Du point de vue assureur (et son expert), il semble en être autrement.

Le coût estimé des réparations était exactement à 98,7 % de la VRADE lors de l'envoi du courrier de l'expert le 14/03 et est retombé à 82 % suite au réajustement de la VRADE (après prise en compte facture d'achat).
Sur des sites internet d'assureurs et de cabinets d'expertise, j'ai lu que les assureurs déclenchaient leur procédure RIV à partir du seuil de 80 à 85 % ; j'ai même vu un assureur de flotte la déclencher à 70 %.

La procédure RIV est un procédure interne à l'assurance ; ce n'est pas la procédure réglementaire VEI donc elle n'induit pas la déclaration aux autorités qui gèlent alors la carte grise. Il semble y avoir des cas où les deux sont couplées.

Le déclenchement de la procédure RIV des assureurs se traduit par l'envoi au propriétaire d'une offre de cession amiable, souvent basée sur la VRADE. Le ton de la lettre est alors très "soft" car il est bien précisé que, passé 15 jours, l'absence de réponse du propriétaire est considérée comme l'expression de son choix de faire réparer. L'assureur ne peut pas imposer la cession du véhicule, il ne peut que la négocier.
Dans le cas d'une procédure VEI, la lettre est plus impérieuse puisqu'il s'agit d'une cession légale et elle n'omet pas de rappeler les dispositions réglementaires dont le fameux délai de réponse de 30 jours imposé par la loi.
Que ce soit pour la RIV ou le VEI, ce n'est généralement pas l'assureur qui communique avec l'assuré mais son expert qu'il a mandaté (et rémunère pour ces contacts) ; dans ses courriers, l'expert précise toujours qu'il transmet les décisions et les offres en tant que mandataire de l'assureur et non pas à titre personnel.

Dans notre cas, l'expert n'a rien respecté de toutes ces règles d'usage. Par sa lettre du 14/03 (voir les détails sur mon post du 18/03 9h45), sans préciser si cela était la position de l'assureur, il a demandé aux propriétaires de choisir entre la cession du véhicule à la casse Gxxxx contre indemnisation par l'assureur "basée sur la VRADE" ou la réparation avec prise en charge du coût par l'assureur plafonnée à la VRADE. Pas de délai pour répondre et pas d'explication des conséquences de la non réponse. S'il s'agissait vraiment d'une proposition de cession amiable dans le cadre de la procédure RIV, l'expert aurait dû indiquer clairement le montant de l'indemnisation.
Je rappelle que la mention RIV est bien présente dans l'en-tête du rapport d’expertise.

Nous comptons bien répondre à la lettre du gestionnaire de sinistre pour l'informer du non envoi du devis par l'expert et par la même occasion lui signaler cet "abus" en joignant la lettre de l'expert au cas où il en ignorerait le contenu.

Prise en charge des réparations plafonnée à la valeur de la VRADE ou indemnisation totale ?

Non concernés pour l'instant, mais craignant que la mise en réparation entraîne des frais supplémentaires au-delà de la VRADE, nous comptions contester cette décision en invoquant que la victime non responsable a droit à la réparation intégrale totale du préjudice subi, aux termes du si souvent cité article 1382 du Code civil.

Dans la jurisprudence, j'ai recherché les décisions qui se référaient à cet article 1382. Au vu des décisions les plus récentes, je peux conclure effectivement que, suite à la jurisprudence créée par divers arrêts de la cour de cassation, le droit au remboursement des frais de remise en état d'un véhicule a pour limite sa valeur de remplacement.

:arrow: J'ai trouvé deux décisions qui font jurisprudence auprès des assureurs et qu'ils opposent de plus en plus souvent aux assurés rebelles ; pour les liens, tapez dans votre moteur de recherche les mots :
Cour de cassation, criminelle, Chambre criminelle, 22 septembre 2009, 08-88.181
Cour de cassation, civile, Chambre civile 2, 18 novembre 2010, 09-17.301

Il ressort de ces décisions que si la valeur de remplacement avait été correctement estimée, les plaignants n'auraient pas eu motif à poursuivre en justice leur assureur.

Cependant, il semble bien que, n'étant pas responsables de l'accident, les dommages de notre véhicule ne seront pas indemnisés au titre de notre garantie "Tous risques" mais au titre du recours contre le tiers responsable. Dans ce cas là, c'est l'article 1382 du Code civil qui prime sur le Code des assurances. Et il n'y a plus lieu de se référer aux clauses particulières de notre contrat plafonnant notre indemnisation au montant de la VRADE en cas d'application de la garantie "Dommages Accidentels".
D'autant plus que, le coût du sinistre dépassant 6500 € HT, la convention IRSA n'est plus applicable et l'assureur est de toute façon obligé de recourir contre la partie adverse pour obtenir le remboursement de ce qu'il nous aura versé en dédommagement du préjudice matériel.... et des préjudices annexes.

Du coup, je me demande si nous ne devrions pas malgré tout invoquer l'article 1382 du Code civil pour exiger le remboursement intégral du coût des réparation puisque l'indemnité proposée par l'assureur ne nous permettra pas de retrouver un véhicule semblable, à charge pour l'assureur de mettre en œuvre notre garantie Défense et Recours ou notre contrat Protection Juridique pour récupérer les sommes supérieures à la VRADE auprès de l'auteur de l'accident. Une sorte de menace. Et conjointement, proposer de ne pas faire réparer et de céder l'épave contre une indemnisation amiable plus décente que cette VRADE inadaptée au marché local de l'occasion.

C'est pourquoi il faut d'abord que nous puissions vérifier que la VRADE a été établie de façon loyale ; seuls la remise des documents réclamés à l'expert permettra de lever le doute et/ou de fonder notre contestation.

Responsable non assuré : recours au FGAO ?

J'ai l'impression que depuis l'ouverture du dossier sinistre, le cœur du problème est une histoire de recours : l'auteur de l'accident en chaîne n'était plus assuré (défaut de paiement de ses primes d'assurance) ce qui obligerait l'assureur à saisir le Fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages (FGAO). Je suppose que ce genre de démarche doit l'ennuyer sérieusement. Ce qui expliquerait que le mandataire de l'expert est l'Assistance Protection Juridique de l'assurance. Auquel cas, ce serait scandaleux que cette APJ exerce un recours limité à la récupération des sommes que l'assureur déboursera au titre de la prise en charge du coût des réparations plafonné à la VRADE, sous couvert des clauses particulières de la garantie Dommages Accidentels de notre contrat.

En "demandant" à l'expert de nous proposer la cession du véhicule "à la hussarde", l'assureur espérait classer cette affaire au plus vite sans y laisser trop de plumes. Comme nous ne sommes pas tombés dans ce traquenard, l'assureur est un peu coincé.
:idea: Vu que la VRADE a été réajustée, sa stratégie a peut-être changé : si nous faisons réparer, il peut espérer que le coût des réparations n'atteindra pas la VRADE ; si nous cédons le véhicule, il devra nous indemniser au moins à hauteur de la VRADE. Ce qui expliquerait que, dans ses courriers, il se fasse pressant pour que nous prenions notre décision de faire réparer sans pour autant donner par écrit de délai à notre réponse.......

:evil: Vu l'embrouille, il ne fait plus aucun doute que nous ne réparerons pas ; mais baisser les bras maintenant sans avoir pu négocier l'indemnité qui nous sera versée en contrepartie de la cession du véhicule, ce n'est pas encore d'actualité !

Maintenant je vais compiler tout ça pour m'attaquer aux projets de courriers à l'assureur (invalidité de l'offre de cession + NON accord réparateur sur le rapport) et à l'expert (demande du bilan technique). Vos conseils comme vos critiques seront les bienvenus et j'en tiendrai compte.

Merci de m'avoir lu.
Merci pour les réponses, si cela peut aider d'autre victimes. Mon sujet a déjà occasionné 1000 visites !
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Scotch35
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Re: Expert et assureur se liguent contre l'assuré : Que fair

Message par Scotch35 »

Bonjour.
Jeanmi a écrit :Si le courtier local s'amuse avec les deux autres, il est donc inutile de lui envoyer le moindre courrier, sauf un pour le prévenir que votre fille gère maintenant son dossier avec le siège...
Il n'a pas fini de recevoir des appels de la métropole, ce courtier !!!
Si contact il doit y avoir, tout doit maintenant se faire par courrier, mails ou fax (traces écrites).
Ma fille va répondre au dernier courrier du gestionnaire sinistre reçu ce week-end car, hélas, le contenu oblige à répondre et une faute de frappe rend incompréhensible une phrase essentielle : on ne comprend pas s'il a sommé l'expert d'envoyer le devis qu'il retient abusivement ou si c'est à ma fille de le réclamer une nouvelle fois.

Ce sera l'occasion de citer tous les motifs qui l'ont convaincue qu'elle ne peut plus faire confiance à l'expert et au garagiste (et sous-entendu à ce gestionnaire) et qui l'obligent à demander le traitement du dossier directement par le siège avec qui elle abordera la possibilité d'un règlement à l'amiable d'une indemnité compensant la perte de son véhicule et tous les préjudices annexes (perte de jouissance, frais de carte grise, primes d'assurance...).

Le courrier destiné au siège pour proposer une transaction amiable devrait pouvoir partir pendant le prochain "pont".

:?: Question : Constatant l'absence de réaction à son premier courrier envoyé au siège il y a une semaine (l'impatience la gagne) et craignant qu'il en sera de même pour ce second courrier, est-ce légitime d'exiger une réponse sous un délai relativement court (15 jours car elle part en vacances dans 1 mois exactement) et quel est le délai "légal" (admissible) qu'elle peut imposer dans ce genre de situation ?

:arrow: PS : La lettre RAR destinée à l'expert et réclamant le bilan technique et les annonces vient d'être postée. Ma fille l'avertit que sans réponse sous 8 jours, elle effectuerait un signalement à l'ANEA (ce cabinet en est membre). Si les documents arrivent (on peut rêver), ils seront épluchés et il y a fort à parier qu'une contestation de VRADE suivra....
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Scotch35
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Re: Expert et assureur se liguent contre l'assuré : Que fair

Message par Scotch35 »

Scotch35 a écrit :Bonjour.
Jeanmi a écrit :Si le courtier local s'amuse avec les deux autres, il est donc inutile de lui envoyer le moindre courrier, sauf un pour le prévenir que votre fille gère maintenant son dossier avec le siège.......
....................
Le courrier destiné au siège pour proposer une transaction amiable devrait pouvoir partir pendant le prochain "pont".

:?: Question : Constatant l'absence de réaction à son premier courrier envoyé au siège il y a une semaine (l'impatience la gagne) et craignant qu'il en sera de même pour ce second courrier, est-ce légitime d'exiger une réponse sous un délai relativement court (15 jours.....) et quel est le délai "légal" (admissible) qu'elle peut imposer dans ce genre de situation ?

:arrow: PS : La lettre RAR destinée à l'expert et réclamant le bilan technique et les annonces vient d'être postée..............
Bonjour.

Faut-il attendre patiemment une hypothétique réponse du siège de la compagnie d'assurance ?
La lecture de certains forums m'apprend que cette compagnie (Gxx) traite très bien les demandes d'assistance (type panne sur la route) mais pas bien du tout les gros sinistres comme le nôtre : mutisme total, aucune réponse aux courriers recommandés !

En attendant, gros dilemme :
:?: - Faut-il avertir dès maintenant la compagnie que la mise en réparation est abandonnée et que nous n'accepterons la cession du véhicule que si une indemnité convenable est proposée au titre de la cession dite amiable (possible en RIV) ?
Le risque est que l'assureur va faire pression sur l'expert pour verrouiller la VRADE actuelle et qu'il se bornera à nous proposer une indemnisation sur la base de cette VRADE.
:?: - Vaut-il mieux attendre la réponse de l'expert à notre demande des justificatifs de calcul de la VRADE et ensuite la réponse à notre contestation inéluctable de la VRADE avant d'informer la compagnie de l'abandon de l'option réparations ?
Le risque est que notre demande de révision de la VRADE va être perçue comme une mesquine tentative de faire remonter le plafond de prise en charge des réparations au cas où la facture grimperait au cours de la réparation et sera exploitée par l'assureur pour nous accuser une fois de plus de retarder la mise en réparation par des demandes abusives.

Qu'en pensent les spécialistes de l'assurance ?
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Jeanmi
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Re: Expert et assureur se liguent contre l'assuré : Que fair

Message par Jeanmi »

A mon avis, il faut rester sur la même ligne du départ, à savoir que l'assurée ne peut donner de réponse à la proprosition de cession ou de réparation sans avoir les bons chiffres et que la valeur de l'expert soit justifiée, ce qui n'a pas été fait depuis près de deux mois, malgré de multiples demandes...
Je pense que le petit courrier à l'expert avec menace de signalement à l'Anea risque de faire mouche !
De l'autre côté, il faut attendre un peu que la demande faite au siège soit traitée; entre l'acheminement vers la métropole, le traitement du courrier et la gestion chez l'assureur, je ne serais pas surpris qu'il se passe entre 10 et 15 jours.
Le seul risque à voir augmenter la valeur, c'est que les réparations sortent des 80% de la valeur (danc ce cas, les assureurs préférent rembourser l'auto et la revendre la différence des valeurs).
Pour ma part, je reste surpris du montant (à mon avis exagéré) des réparations ( sur la base des photos fournies)...; franchement, quand j'ai vu le choc, je me suis demandé si c'était une blague !!!
Je pense que le chiffrage a été gonflé pour 1/ dépasser le plafond de 6500 euros HT pour le recours contre l'assureur adverse 2/ pour tenter de délcasser le véhicule.
N'oubliez pas que si votre fille veut, elle peut faire transférer le véhicule dans une autre carrosserie...; il n'a pas été si démonté que cela, le démontage a été fait à la demande de l'expert (je pense), donc qu'il se débrouille avec la MO nécessaire, et surtout, c'est le propriétaire du véhicule qui décide où il fait réparer, pas l'expert, ni l'assureur !!!
avant de prendre un décision, il faut essayer d'avoir un devis en présentant les photos pour voir...; si le carrossier fait déjà un devis à 5 ou 6000 euros, cela laisse encore plus de marge...
Pour prendre la bonne décision, il faut voir si la VRADe permet ou pas de retrouver un véhicule identique; il faut aussi prendre en considération le temps de la réparation qui risque de durer pour avoir les pièces, et surtout il faut trouver un autre expert qui voudra bien suivre les travaux.

Scotch35
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Re: Expert et assureur se liguent contre l'assuré : Que fair

Message par Scotch35 »

Bonjour et merci Jeanmi pour votre prestation !
Avis à tous, suivez ce conseil :
Jeanmi a écrit :..... prenez vite faite un expert auto via problemauto.com ou le SEI (Syndicat des Experts Indépendants).....
Maintenant, nous avons la preuve qu'il y était légitime de s'inquiéter de la façon dont est traité notre sinistre.
Jeanmi a écrit :.........Le seul risque à voir augmenter la valeur, c'est que les réparations sortent des 80% de la valeur (danc ce cas, les assureurs préférent rembourser l'auto et la revendre la différence des valeurs).
Pour ma part, je reste surpris du montant (à mon avis exagéré) des réparations ( sur la base des photos fournies)...; franchement, quand j'ai vu le choc, je me suis demandé si c'était une blague !!!
Je pense que le chiffrage a été gonflé pour 1/ dépasser le plafond de 6500 euros HT pour le recours contre l'assureur adverse 2/ pour tenter de délcasser le véhicule............
Dans la situation actuelle, tant que le gestionnaire de sinistre de l'assurance reste dans sa position "Prise en charge des réparation plafonnée au montant de la VRADE" et tant que nous ne démontrons pas que le chiffrage est exagéré, il est déraisonnable d'envisager la réparation. En effet, si des dépenses supplémentaires apparaissent en cours de réparation, elles s'ajouteront au chiffrage actuel. Et comme nous n'obtiendrons pas le devis du réparateur et comme le gestionnaire de sinistre vient de confirmer par écrit que ce devis et le chiffrage de l'expert sont identiques (le contraire nous aurait étonné, vu le contexte), nous n'avons aucune possibilité de faire baisser ce chiffrage de référence. A moins d'aller faire un devis ailleurs....
Il est évident que le chiffrage a été gonflé. Certes le prix des pièces neuves référencées FIAT venant de métropole est élevé, mais rien ne prouve que les pièces ne viendront pas d'un marché parallèle et génèreront ainsi une marge substantielle pour le réparateur.

:!: Je l'avais deviné depuis longtemps (depuis la fin mars, suite à la récupération du rapport d'expertise "complet"), tout ce petit monde a gonflé le chiffrage à 8390 € TTC (avec TVA à 8,5 % à la Réunion), soit :
- au-dessus de 6500 € HT pour dépasser le plafond CGIRSA et permettre le recours contre le responsable du sinistre sur la TOTALITÉ de ses débours, sans prendre en compte ceux qu'il veut laisser à la charge des assurés,
- juste en dessous de 8500 € TTC pour ne pas obliger l'expert à déclarer le véhicule en VEI à la préfecture (VEI légal si estimation réparations > Valeur Avant Sinistre dite VAS) tout en permettant à l'assureur de faire une offre de cession en RIV (nous déplorons que ce ne soit pas présenté comme tel dans le courrier de l'expert et que là aussi l'expert a tenté de nous arnaquer), au rabais, et permettre ainsi à des rapaces de se faire de l'argent sur une si belle épave !

Vu l'estimation des réparations faite par l'expert de l'assureur, nous étions convaincus que cela ne serait pas raisonnable de réparer. Mais si elle est exagérément faussée, cela vaut peut-être le coup de réparer.
Cruel dilemme ! Réparer ou pas réparer ?
Ma fille et son mari s'étaient préparés à se battre sur l'indemnisation de la perte de ce second véhicule familial et ils avaient envisagé de ne pas le remplacer et d'en rester qu'à un seul véhicule familial avec toutes les contraintes que cela implique (domicile dans un lieu reculé, horaires de travail décalés, rares transports en commun).
Il est donc moins urgent pour eux de faire réparer leur véhicule ou d'obtenir l'indemnisation de sa perte.
Jeanmi a écrit : N'oubliez pas que si votre fille veut, elle peut faire transférer le véhicule dans une autre carrosserie...; il n'a pas été si démonté que cela, le démontage a été fait à la demande de l'expert (je pense), donc qu'il se débrouille avec la MO nécessaire, et surtout, c'est le propriétaire du véhicule qui décide où il fait réparer, pas l'expert, ni l'assureur !!!
avant de prendre un décision, il faut essayer d'avoir un devis en présentant les photos pour voir...; si le carrossier fait déjà un devis à 5 ou 6000 euros, cela laisse encore plus de marge...
Pour prendre la bonne décision, il faut voir si la VRADE permet ou pas de retrouver un véhicule identique; il faut aussi prendre en considération le temps de la réparation qui risque de durer pour avoir les pièces, et surtout il faut trouver un autre expert qui voudra bien suivre les travaux.
Transférer le véhicule chez un autre réparateur ? J'imagine que le gestionnaire de sinistre va s'y opposer sous prétexte que son réparateur est conventionné et pratique des tarifs "adaptés". On pourra lui opposer un amendement de fin 2011 obligeant désormais les assureurs à informer leur client qu'il a le libre choix de son réparateur : soit celui conventionné par son assurance, soit un tout autre, sans que cela ait une incidence sur le remboursement des frais de réparation.

Mandater un autre expert que celui de l'assureur pour suivre la réparation VGE ? Oh oui ! D'autant plus qu'il y a peu de chances que ce nouvel expert valide les erreurs et excès de chiffrage de son confrère.
J'ai fait des recherches sur le pedigree des experts libéraux du nord de l'île. Le résultat est maigre. Il y en a deux qui sortent du lot ; ayant un lien avec l'expertise judiciaire, je peux espérer qu'ils sont impartiaux. Est-ce une bonne idée de choisir un expert parmi cette liste (page 25 et 39) ? : http://www.courdecassation.fr/IMG///Lis ... IS2012.pdf
L'un est inscrit actif, l'autre l'est à titre honoraire et est patron de son propre cabinet d'expertise.
Reste à savoir s'ils accepteraient une telle mission et quels sont leurs tarifs. J'ai lu que l'expertise VGE était facturée autour de 200 €.

Là encore, notre gestionnaire de sinistre a écrit qu'il ne prendrait pas en charge les honoraires de notre propre expert ; il veut nous contraindre à garder le sien.
J'ai relu les clauses du contrat d'assurance : il a raison.
:shock: En effet, au titre de la garantie "Dommages Accidentels" ou au titre de la garantie "Défense et Recours" si l'assuré est non responsable du sinistre, les frais d'expertise supplémentaire du véhicule assuré sont pris en charge si elle est réalisée par l'expert de l'assurance dans le cadre de la procédure de retrait conservatoire du certificat d'immatriculation, d'une interdiction de circuler et d'une opposition au transfert (articles R327-2, R327-3 et L327-1 du Cdr français).
Dans le cas de ma fille, non responsable du sinistre, elle a droit à la totale indemnisation du préjudice subi et de ce fait au remboursement des honoraires de son expert (en vertu de l'article 1382 du Code civil).
C'est pourquoi je trouve abusive la formulation de cette clause limitative de la garantie "Défense et recours" qui revient à dire que, même non responsable, elle n'aura rien de plus que ce qui est prévu en garantie "Dommages accidentels" qui s'applique qu'elle ait une part de responsabilité ou pas. Aïaïaïe, il va encore y avoir de la bagarre par lettres interposées

Pour les textes cités, j'ai vérifié, il n'y a pas de faille...
  • - L'article R327-2 mentionne l'intervention de l'expert, missionné par le propriétaire, pour obtenir la levée de la procédure VGE initiée par les FDO. Je ne saisis pas ce que l'assureur a à voir là-dedans....
    - L'article R327-3 mentionne l'intervention de l'expert, missionné par le propriétaire, pour obtenir la levée de la procédure VGE initiée par l'expert mandaté par l'assurance pour un sinistre qui lui a été déclaré.
    - L'article L327-1 mentionne l'intervention de l'expert, missionné par le propriétaire, pour obtenir la levée de la procédure VEI initiée par l'assurance suite à la mission de l'expert mandaté par elle pour évaluer le coût du sinistre.
C'est bétonné ! La loi permet à l'assuré de mandater un autre expert (voir articles 6 et 7 de l'Arrêté du 29 avril 2009 relatif aux VE mais notre assurance s'y oppose en ne l'indemnisant que si c'est son expert à elle, celui qui a déclenché la procédure. Ben tiens, des fois que notre expert trouverait des trucs louches dans le rapport de leur expert ! La loi aurait dû imposer le recours systématique à un autre expert : cela aurait réduit le nombre de petits arrangements sur le dos de l'assuré.
Il reste une solution de secours que l'assurance ne peut refuser : mandater un expert de l'assurance, oui, mais d'un autre cabinet, pas du cabinet actuel.

:arrow: Question pour Jeanmi : Vous avez vu les photos. S'il s'avère nécessaire de mandater un tout autre expert que celui de l'assurance pour réévaluer la VRADE, l'expert peut-il refuser l'estimation de la valeur avant sinistre (VAS) du fait que, ayant été partiellement démonté, le véhicule n'est plus dans l'état qu'il avait juste après l'accident ?

Merci !.
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Jeanmi
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Re: Expert et assureur se liguent contre l'assuré : Que fair

Message par Jeanmi »

Il y a peu de risque que l'on réclame quelque chose à votre fille dans le cadre de la réparation...; vu le chiffrage (probablement gonflé, comme je le pense mais je peux me tromper...) à 8500 euros et une valeur à 10500 euros, cela laisse quand même 2000 euros de marge.
Avec une estimation gonflée et 2000 euros de marge, il faudrait vraiment avoir une sacré surprise pour que les réparations pdéassent la valeur !!!
Le problème est de savoir si votre fille veut vraiment faire réparer et combien de temps cela va t il prendre...
C'est pour cela que j'ai conseillé de faire faire un devis ailleurs avant de faire transférer le véhicule, avec les photos, pour voir ce qu'en pense un autre carrossier...
Que la gestionnaire du dossier ne veuille pas que la voiture aille ailleurs, ce n'est pas son problème !
C'est au propriétaire de choisir son réparateur, point final ! Cela n'est pas à discuter, surtout avec une gestionnaire qui met des batons dans les roues depuis le départ.
Pour l'expert, l'idéal est de garder le même expert, puisque c'est votre assureur qui prend en charge les frais; d'un autre côté, si vous changez, vous pourrez toujours réclamer par lettre RAR à votre assureur la prise en charge des frais de suivi de l'expert que votre fille aura choisi au titre du 1382 du code civil, c'est imparable...
Mais là encore, cela fait un courrier RAR à faire en plus et vous avez toutes les références pour justifier que c'est à l'assuré de choisir son expert...
POur le véhicule démonté, ce n'est pas un phare et un pare choc qui vont gêner votre futur expert; il peut quand même comprendre qu'il a fallu démonter deux bricoles pour chiffrer correctement.

Scotch35
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Re: Expert et assureur se liguent contre l'assuré : Que fair

Message par Scotch35 »

Merci pour toutes ces réponses pertinentes.
Jeanmi a écrit :......Pour l'expert, l'idéal est de garder le même expert, puisque c'est votre assureur qui prend en charge les frais; d'un autre côté, si vous changez, vous pourrez toujours réclamer par lettre RAR à votre assureur la prise en charge des frais de suivi de l'expert que votre fille aura choisi au titre du 1382 du code civil, c'est imparable...
Mais là encore, cela fait un courrier RAR à faire en plus et vous avez toutes les références pour justifier que c'est à l'assuré de choisir son expert......
Courrier en préparation pour informer le gestionnaire de sinistre de la nullité du mandat de suivi des réparations VGE donné à son expert (et à tout le cabinet d'expertise) du fait qu'il fait référence à des textes caducs (eh oui, en 2009 la réglementation a évolué) et qu'il a été signé sous la pression et près de 2 mois avant la remise du rapport d'expertise "complet" le 24/04 et pour lui demander de nous fournir la liste de SES experts parmi lesquels nous en choisirons un et dont il paiera les honoraires.
Ça, c'est pour l'en...nuyer ! S'il s'avère que notre demande n'obtient pas de réponse, nous mandaterons l'expert de notre choix et c'est prévu, l'article 1382 sera invoqué comme il va être l'être dans le présent courrier pour l'indemnisation de la totalité des préjudices subis.
Edité le 12/05/2013 à 23h20 (courrier "en projet")
Dernière modification par Scotch35 le dim. mai 12, 2013 11:24 pm, modifié 1 fois.
Pour triompher, le mal n'a besoin que de l'inaction des gens de bien. Edmund Burke

Jeanmi
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Re: Expert et assureur se liguent contre l'assuré : Que fair

Message par Jeanmi »

De toute façon, ce premier mandant a été envoyé alors que le premier rapport était à 4500 euros...; il est donc caduque puisque à ce jour, vous n'avez toujours pas reçu les justificatifs demandés concernant la valeur, élément déterminant pour prendre la décision de céder ou de réparer...
Je présenterai plutôt le truc comme cela...

Scotch35
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Re: Expert et assureur se liguent contre l'assuré : Que fair

Message par Scotch35 »

Merci de suivre notre affaire ; j'espère que vous vous n'êtes pas obligé de tout relire avant de répondre !
:!: Exact : Trompé par le discours du patron de l'expert, "pressuré" par l'assureur et le réparateur, mon gendre a réattribué le mandat de suivi réparation VGE au même expert le 25/02. En fait on était très loin de la mise en réparation puisque, après rédaction de son nouveau rapport le 14/03 avec un chiffrage quasi doublé à 8390 €, l'expert a continué à œuvrer sous le mandat de l'assureur et, pas plus tard que le 02/05, il a renvoyé une énième version du même rapport, par mail, sans explication.
J'espère que ce n'est pas pour remettre le compteur à zéro et permettre de refaire le coup de la fausse offre de cession VEI que l'assureur doit proposer dans les 15 jours suivant la remise du rapport et à laquelle l'assuré doit répondre dans les 30 jours ! Comme la 1ère, on ne tombera pas dans le piège mais cela nous oblige à perdre de l'énergie à riposter, alors que le problème de fond est ailleurs..
Toutes ces manipulations font honte au métier !

Question : Pourquoi l'expert a-t-il fait si tôt ce chantage au mandat de suivi VGE ?
Réponse : Pour pouvoir faire ses petits arrangements avec la certitude de ne pas être démasqué si l’assuré avait la mauvaise idée de faire réparer ; en effet, rares doivent être ceux qui savent qu'ils peuvent (ou qui osent) mandater un autre expert pour suivre la réparation VGE.... qui commence par le contrôle des documents du premier expert !
Pour triompher, le mal n'a besoin que de l'inaction des gens de bien. Edmund Burke

Scotch35
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Re: Expert et assureur se liguent contre l'assuré : Que fair

Message par Scotch35 »

Bonjour.
Gros problème pour proposer une VRADE "perso" à opposer à celle de l'expert : Impossible d'identifier correctement cette Punto EVO en finition ATTRACTIVE....

Selon le site constructeur ePer FIAT, en entrant le n° de série, c'est la finition ACTIVE. J'ai entré des dizaines d'autres n°s de série avant et après ; je trouve 3 niveaux de finition pour différentes motorisations : la finition TEAM (base) n'apparait pas ; les finitions ACTIVE et ACTUAL sont les finitions de base officielles (en fonction des marchés) ; ensuite ça passe à la DYNAMIC puis à l'EMOTION ; au-delà, ce sont des finitions dites "sportives".
La fiche du véhicule éditée par mon concessionnaire confirme l'ePer de FIAT : finition ACTIVE.
Sur le site de l'Argus, pour 2010, il n'y a que les finitions TEAM, DYNAMIC et EMOTION pour cette version de Punto Evo.
J'ai vu la finition ATTRACTIVE sur un site brésilien, donc elle existe à l'export... mais construite ou ?
Ma fille m'a confirmé que lors de l'ouverture du contrat d'assurance, l'assureur a pris la TEAM car il ne trouvait pas dans ses bases de données l'exotique ATTRACTIVE.... Encore une singularité des DOM : bases de données métropolitaines inadaptées ; par contre les primes sont adaptées : bien plus chères !!!

L'expert a dû prendre la TEAM comme l'assureur et faire une cote Argus (donc tarif métropole) en y rajoutant les options "de série" de l'ATTRACTIVE. Cela donne effectivement un "prix catalogue" de 17210 € (il avait dit 17000 € à ma fille donc ça correspond à peu près) et une cote de 6819 € aujourd'hui (3 mois 1/2 après le sinistre); si je fais de même avec une DYNAMIC, cela donne 17970 € et 7439 €. Avec la prise en compte de la facture "La Réunion" à 20250 €, l'expert a donné une VRADE à 10200 €.
Ça va être difficile de lui démontrer qu'il peut faire mieux..... car très peu d'annonces de Punto Evo collectées depuis la mi-mars (lorsque la mot VRADE est apparu sur le courrier de l'expert) et plus aucune depuis plusieurs semaines sur La Réunion !

:arrow: Question : Est-ce que les logiciels dont disposent les experts sont assez performants pour identifier précisément le véhicule à partir de son n° de série ?

Certes, l'expert a revu sa copie en prenant la valeur d'achat ; s'il utilise vraiment l'outil "bilan technique d'évaluation", il aurait pu appliquer sur la facture la décote temporelle proposée par cet outil et le résultat aurait donné la vraie "valeur avant sinistre" (VAS) du véhicule qui est hélas très souvent assimilée à la VRADE et nous n'aurions pas eu grand chose à contester.
Mais nous sommes certains qu'il n'a pas refait l'estimation par cette méthode : il l'a fait à la calculette en appliquant la règle de 3 : ratio prix métropole / prix facturé DOM = 20 %, hop, je vous mets 20 % de plus sur la VRADE et circulez !
Pour triompher, le mal n'a besoin que de l'inaction des gens de bien. Edmund Burke

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