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Indemnisations suite à accident de voiture

Publié : jeu. janv. 21, 2010 5:34 am
par Edwij
Bonjour,

Voici bientôt un an que ma fille a eu un accident de la route avec mon véhicule (pour lequel elle était assurée) sur le trajet du travail.

Lors de l'impact, la partie adversaire a percuté de plein fouet la Yaris (de 10 ans) que conduisait ma fille. Le conducteur est mort et son épouse était dans un état critique.

Depuis, ma fille étudiante a du mal à se remettre de cette épreuve. Aucune cellule psychologique à l'hopital; par contre, annonce brutale par les gendarmes du décès du conducteur responsable, des remarques désobligeantes à la reprise des cours à l'IUT de la part des élèves, mais aussi, de professeurs et de la direction, ajournement de licence de 3 mois.

A l'issue de sa soutenance fin septembre 2009, les examinateurs se sont montrés audieux, l'accusant d'être trop sensible, de trop s'appitoyer sur son sort, de ne pas faire les bons choix professionnels ??? Mais se sont-ils une fois inquiétés de sa situation. JAMAIS.

Enfin, aujourd'hui, licence en poche elle a intégré l'IUFM de notre département. Mais voilà, cette mésaventure la suit, de douleurs physiques, en examens médicaux, son statut d'étudiante ne lui a pas permis de faire sa kiné, depuis quelques mois, son bras (qui a été compressé lors du choc) gonfle. Elle ne peut plus écrire longtemps.
Cette incapacité l'inquiète profondémment. La succession des examens médicaux (IRM, électromiogramme) la minent, l'impossibilité de se présenter au concours ou de finir son MASTER remettra tout son avenir en jeu (après tant d'efforts).

Fatiguée, lasse de devoir se battre sans cesse pour faire valoir cette position paticulière, je pensais hier matin, pouvoir la rassurer un peu suite à réception du courrier de l'assurance annonçant que la partie adverse (suite au procès verbal de gendarmerie) était, enfin, reconnue responsable à 100% de l'accident. Ce ne fut pas le cas. A la lecture du document lui proposant une indemnisation provisionnelle au titre des souffrances endurées de 300€, elle s'est effondrée.

Certes, ce n'est que provisionnel, mais toute sa vie d'étudiante, son avenir professionnel, sa situation financière, son intégrité physique sont rémis en cause par cet accident. Une faute d'appréciation a eu raison d'un couple de personnes âgées (cela elle le vit mal, elle a développé le syndrôme du survivant) et va avoir raison de cette étudiante studieuse.

En effet, seule, elle fait face aux problèmes financiers générés par la perte de notre véhicule. Débitrice auprès d'une tante de 2 000€ pour l'achat d'une nouvelle auoto (les banques ne lui ont pas permis d'emprunter, ma situation financière ne permettant pas de cautionner le prêt), cet achat indispensable pour valider ses derniers stages et espérer valider sa licence, ont fragilisé son budget.

Ma missive vous semble certainement brouillon, mais je ne sais que faire?
Je suis prise entre colère, tristesse (pour les familles des victimes), et désappointement.

L'indemnisation ne donnera pas son master à ma fille, ne lui fera pas recouvrer ses facultés physiques mais il lui permettra -peut être- de se soigner correctement... et suivre une thérapie...

J'ai, aujourd'hui, l'impression que c'est cause perdue, une confrontation entre pot de terre et pot de fer.

Nous n'avons pas les moyens de consulter un ponte du barreau... En congé de longue maladie depuis bientot 18 mois, je ne peux l'aider que par mes interventions administratives, et mon soutien moral... Même si j'avoue le mien est au plus bas, je la sens tellement amère ????

Malgré tout, certains insistent pour que nous donnions cette affaire à un avocat (les assurances risquant semble t'il de trouver des arrangements) qui sera à même de s'assurer que tout se passe dans l'intérêt du chauffeur responsable (d'être en vie), une rescapée de la folie routière!!!
Comment être certains, que par nos propres moyens, cette jeune fille de 22 ans ne fassent pas les frais d'assureurs peu scrupuleux ????????

Pour elle, le chemin sera encore long d'incertitudes professionnelles et d'angoisses liées à l'évolution de sa santé...

[b]Une maman qui veut croire, que l'on n'oublira pas que sa fille est une victime AUSSI[/b].... certes elle n'est pas morte... mais son enthousiasme, sa volonté s'amenuisent au fil des mois qui l'amènent à revivre cette épreuve (par le biais des expertises, des réclamations de documents divers et variés par tous les tiers ...)

Peu habituée au forum, j'espère tout de même que ce message trouvera écho!!! Un conseil, une direction dans laquelle je puisse aller ???

Merci de votre lecture patiente
J'attends de vos nouvelles

Edwij

Publié : jeu. janv. 21, 2010 7:43 am
par Jeanmi
Voilà une situation malheureusement courante dans ce genre d'affaire...
Ce qu'il faut savoir en tout premier lieu, c'est que ce genre de procédure est toujours très longue.
Le temps que les forces de l'ordre qui sont intervenus fassent l'enquête et déterminent les responsabilités, que les résultats de cette enquête judiciaire soient transmis au parquet, aux assureurs,..., tout cela prend du temps.
En paralléle de cela, il faut aussi que les blessures de votre fille se "stabilisent"; excusez ce terme, mais même si les blessures se sont refermées en apparence, il faut laisser le temps que les douleurs s'estompent,...C'est cela la stabilisation et votre fille ne semble pas encore avoir dépassée cette phase, ce qui est tout à fait normal.
Maintenant que les responsabilités sont établies, les choses vont un peu évoluées; par contre, il va falloir que vous fassiez valoir vos droits, ou plutôt votre fille car c'est elle la victime directe sans vouloir négligez votre peine...
L'intervention d'un avocat spécialisé dans ce domaine me semble indispensable; en effet, quand on voit la somme proposée pour l'indemnisation prévisionnelle, il y a de quoi être révolté !
J'ai bien peur que votre assureur ne prenne pas en compte à sa pleine mesure le préjudice réel de votre fille (le principe même de n'importe quel assureur, c'est de payer un minimum...).
Vous avez peut-être dans votre contrat auto une clause de protection juridique ? Si oui, vous avez donc droit et votre assureur a l'obligation de prendre en charge des frais d'expertise ou d'avocat dans le cadre d'un litige...
A mon avis, vous aurez plus d'aide avec une autre piste. Il existe de nombreuses associations de victimes, ou la ligue contre la violence routière avec qui il faut prendre contact pour avoir conseil et réconfort; cette association spécialisé sera d'un grand secours moral et pourra bien vous conseiller voir vous assister dans vos démarches car il vaut mieux être bien accompagné dans votre cas pour ne pas être doublement lésé...
Bon courage à vous et à votre fille; rassurez vous, vous n'êtes pas seules !

merci pour cette réponse rapide

Publié : jeu. janv. 21, 2010 10:44 am
par Edwij
Votre message me fait beaucoup de bien même si j'ai j'appréhende les mois qui vont suivre pour elle
.
Malheureusement, tout celà est survenu après une surenchère d'évènements malheureux pour nous (santé, finances... et le bout du tunnel nous l'espérons pour cette année.

Heureusement il reste toujours un fonds d'optimisme. Nous nous accrochons toutes aux branches malgré tous ce stress. Il faut encore trouver la force de se battre pour tourner la page (surtout pour ELLE).

Alors, effectivement il serait plus judicieux en l'état de se faire épauler par une association, un expert, avocat pour qu'elle puisse enfin VIVRE.

Si toutefois, vous avez des organismes en tête, n'hésitez pas à m'en faire part.

ENCORE MERCI

Publié : jeu. janv. 21, 2010 9:28 pm
par Jeanmi
De rien !

Pour une adresse, j'avais indiqué "La Ligue contre la violence routière".
Cherchez sur internet les coordonnées pour prendre contact; je suis sûr que l'on pourra vous aider et vous conseiller utilement.
Bon courage

Effectivement

Publié : dim. janv. 24, 2010 4:50 am
par Edwij
Le site est très bien fait...
Beaucoup de renseignements...
Encore merci !!!